[Longue Absence] Fecroc

Fecroc était né pauvrement, dans la crasse et la misère noire. Chaque jour était un peu plus difficile à supporter pour lui et sa famille. Il vivait avec sa mère et sa jeune sœur dans une sombre cabane à l’orée de la forêt des Abraknydes, là où le soleil ne brillait jamais.

Lorsque les guerriers du monde des douze se mirent en quête des Dofus, la légende raconta que les nobles chevaliers partaient seuls en quête des œufs magiques, la réalité était bien moins douce à entendre. Les nobles chevaliers étaient en réalité des guerriers sanguinaires qui voyageaient en groupes organisés : des hordes de cavaliers sans coeur qui pillaient, volaient, tuaient sans aucun état d’âme !

Ce jour d‘Aperiel…Tout était calme, les troupeaux de monstrueux guerriers avaient enfin passé la forêt et la famille de Fecroc pouvait sortir afin de s’alimenter. Les corbacs volaient haut dans le ciel et la forêt semblait si lumineuse que la mère de Fecroc décida d’y pénétrer pour se nourrir de quelques araknées fraîches. Lorsqu’elle posa le pied sur une branche morte d’Abraknyde, un cri strident et des pas assourdissants de montures au galop se firent entendre. Au loin, des centaines de cavaliers Srames et Iopes brandissaient leurs masses, épées et autres ustensiles visant à détruire. La mère de Fecroc dit alors à ses enfants de s’enfuir chacun de leur côté. Ils ne voulurent pas abandonner leur mère, mais elle les poussa de toutes ses forces, loin. Les cavaliers lui tranchèrent la gorge en passant. Ils s’arrêtèrent et prirent tout ce qu’elle avait sur elle. Fecroc les regardait avec haine, il ne pleurait pas.
Un guerrier Sram tourna la tête et cria : « Le gamin ! Ce gamin a un Dofus ! ».
Fecroc prit ses jambes à son coup et se cacha dans un trou, il attendit quelques minutes en sanglotant. Il était mal en point : il voulait retrouver sa sœur, il l’appela, mais son hurlement s‘étouffa dans les poumons de la gigantesque forêt.

Pour faire face à ces attaques terribles, Fecroc prit soin de renforcer ses armures et ses attaques. Son unique but dans la vie n’était pas de trouver les assassins, mais de retrouver sa petite sœur, car il en était convaincu, elle était vivante.

Fecroc voyageait toujours seul, sans compagnon. Il aimait la solitude. Cependant, il ne pouvait pas continuer à vivre en solitaire dans un monde aussi dangereux. Il décida alors d’aller voir à Astrub les quelques annonces de guildes qui pourraient lui convenir. Mais rien n’était autorisé pour son petit 34ème grade de Feca. C’est alors qu’il vit sur la place marchande une jeune fille qui criait à pleins poumons « Dictatura Dei recrute ! Nous donnons une chance à chaque noble chevalier qui souhaite nous rejoindre ! » Fecroc alla au repaire de Dictatura Dei et s’y exprima dans un langage peu convenable, le langage d’un jeune homme qui venait en ville pour la première fois de sa vie...